Comment limiter la hausse tarifaire de votre contrat santé collectif ?
Taxe Covid, dérive naturelle des dépenses de santé, hausse du chômage liés à la Covid-19… Les assureurs en santé collective anticipent des déséquilibres entre les cotisations encaissées et les remboursements des dépenses de santé qu’ils effectueront en 2021. Conséquence : les tarifs des contrats frais de santé collectif augmentent plus que les années passées et les DRH doivent limiter au maximum la hausse.

Les tarifs des contrats santé collectifs pourraient grimper jusqu'à 6,5%
Alors que chaque année nous constatons des hausses de l'ordre de 3 à 4 % sur les tarifs des contrats santé collectifs, conformes à la hausse nationale des dépenses de santé, pour 2021 la tendance est toute autre. En effet, la majorité des contrats santé collectifs connaîtront des hausses tarifaires pouvant aller jusqu'à 6,5% d'augmentation.
Et cela est valable uniquement pour les entreprises dont le contrat santé collectif est à l'équilibre. Pour toutes les autres, les conditions de renouvellements en 2021 de la complémentaire santé seront encore plus dures. Il faudra prévoir une hausse supérieure pour redresser les comptes. Une situation extrêmement difficile pour les entreprises qui ont vu leur chiffre d'affaires réduit en 2020 et connaissent pour certaines des difficultés financières.
Pourquoi prévoit-on de telles hausses de tarifs des contrats frais de santé collectifs en 2021 ?
Comme tous les acteurs économiques, les assureurs ont été impactés par la crise sanitaire de la Covid-19. Ils tiennent compte également de diverses prévisions pour 2021 qui impactent différents paramètres et donc les tarifs des contrats complémentaire santé collectifs.
Tout d'abord la nouvelle taxe Covid-19 imposée aux organismes de complémentaire santé dès 2020. Le Sénat a récemment augmenté le taux de contribution des organismes complémentaires pour l’année 2021. Il passe d’1,3% à 2,6%. Le montant de la contribution Covid-19 des organismes de complémentaire santé passerait ainsi de 500 millions à 1 milliard d’euros pour 2020 puis à 500 millions d’euros pour l'année 2021.
Deuxièmement, les assureurs, avec la hausse du chômage ces derniers mois, s'attendent à ce qu'une proportion plus importante de personnes bénéficie de la portabilité de leurs garanties frais de santé. Ainsi les chômeurs profitent encore pour quelques mois (12 maximum et tant qu'ils perçoivent une allocation chômage de la part de Pôle Emploi) de leur complémentaire santé, et ce gratuitement. Cela n'est pas sans effet sur les comptes des organismes de complémentaire santé.
Enfin, nombre d'organismes craignent un fort report des dépenses de santé sur l'année 2021 qui viendrait augmenter le déséquilibre entre cotisations enregistrées et remboursements des dépenses de santé.
Comment les entreprises peut-elle faire face à la hausse des tarifs des complémentaires santé ?
Le rôle du courtier en assurances prend tout sons sens dans pareil contexte. Pour les entreprises dont les comptes sont à l’équilibre, notre rôle sera de constituer un solide dossier et défendre vos intérêts coûte que coûte pour limiter la hausse de votre contrat frais de santé collectif.
Notre rôle sera aussi d'accompagner les directions des Ressources humaines et dirigeants d'entreprise à s’engager dans une politique de prévention et de sensibilisation des salariés à la maîtrise de leurs dépenses de santé. Cela passe notamment par des services comme les réseaux de soins et aussi une information éclairée sur la réforme 100% Santé, le choix des médecins consultés...
« La mise en place de réseaux de soins, comme Santéclair ou Carte Blanche, qui vérifient les devis des professionnels de santé et obtiennent des remises sur les lunettes ou les audioprothèses par exemple, peut faire baisser les prix de l’ordre de 10 à 20% l’année de mise en place » explique Jean-Philippe Ferrandis, directeur des Assurances de personnes chez Verspieren.