Cinq points à vérifier au moment de confier vos marchandises à un transporteur
Des conditions de transport particulièrement tendues
Si elles ne sont pas récentes, les conditions de transport à l’international se sont particulièrement durcies avec la pandémie de Covid-19. En effet, après un blocage total des flux qui s’est prolongé durant plusieurs mois, la reprise du commerce international a provoqué une congestion inédite, couplée à une pénurie de main-d’œuvre importante et encore d’actualité.
La guerre en Ukraine a aussi impacté le développement des nouvelles « routes de la soie », qui empruntaient les voies terrestres et ferroviaires entre l’Asie et l’Europe. Les sanctions internationales appliquées à l’égard des compagnies russes ou ayant des intérêts liés à la Russie ont également réduit le nombre d’acteurs sur le marché.
Enfin, la flotte maritime vieillissante et les sinistres majeurs, à l’instar du blocage du Canal de Suez par le porte-conteneurs Ever Given en février 2021, ont contribué à tendre les conditions assurantielles.
C’est pourquoi nous vous recommandons de suivre nos 5 conseils pour bien protéger les marchandises que vous faites transporter.
Vérifier l’attestation d’assurance du transporteur
Avant de remettre vos marchandises à un transporteur routier, maritime ou ferroviaire, vérifiez que celui-ci est assuré de manière à pouvoir prendre en charge tout dommage qui pourrait survenir sur vos marchandises. Le niveau de couverture doit être suffisant, ainsi que les capitaux propres du transporteur, au regard de la valeur de ce que vous vous apprêtez à lui confier.
L’assurance RC Transporteur couvre les dommages causés aux marchandises confiées durant le trajet.
Relire les engagements contractuels de transport
Le transporteur peut poser des limites de responsabilité contraignantes qu’il convient de connaître pour valider qu’elles sont adaptées à vos marchandises. Ces limites sont calculées au poids et au colis, et s’élèvent couramment à 33 euros par kilogramme, avec un maximum de 1000 euros par colis. Ces montants ou certaines dérogations peuvent se situer en-deçà de vos besoins réels, et vous devez donc veiller à les ajuster.

Prêter attention au chargement et au calage des marchandises
Le chargement des marchandises relève de la responsabilité du transporteur ou du chargeur. Mais l’assureur ne couvrira pas les éventuels dommages sur la marchandise s’il estime que celle-ci n’était pas correctement calée. Sangles, coussins de calage, etc. doivent impérativement empêcher votre marchandise de se renverser durant le transport.
Si un conteneur est troué, déformé, ne ferme pas bien, ou s’il sent mauvais, etc. ne chargez pas votre marchandise ou émettez des réserves.
Contrôler les marchandises au moment de la réception et de l’expédition
Soumis à une pression intense, les chauffeurs veulent charger et décharger de plus en plus vite. Du côté des transporteurs, le manque de main-d’œuvre les place face à un turnover important, qui engendre une baisse potentielle de compétences. Notre conseil : prenez le temps de vérifier l’état de vos marchandises. Une bâche de remorque déchirée peut révéler une tentative de vol de vos marchandises, ou qu’elles ont été exposées à la pluie. Émettez des réserves précises et motivées dès l’arrivée de la marchandise et gardez des traces de ce que vous pourrez constater : photos, nombre de colis détériorés, etc.
Protéger les marchandises contre le vol
Si vous devez faire transporter des marchandises susceptibles d’attiser les convoitises, des moyens simples permettent de réduire les risques de vol. Anonymisez vos colis, placez des bandes de garantie, diminuez les quantités confiées pour chaque trajet. Privilégiez aussi une entreprise connue et exigez qu’elle ne fasse pas appel à la sous-traitance par un contrat formalisé.
